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Carnets de voyage

Beijing : l'exploration d'une ville en explosion économique

Le temple du ciel.
Le temple du ciel.
Photos : Stéphanie Lessard

30 août 2007

Stéphanie Lessard

Stéphanie Lessard, étudiante en droit, a suivi un programme d'études à Beijing du 8 mai au 4 juin. La Chine, qui réforme actuellement ses lois, son système juridique et son pouvoir judiciaire, devient un incontournable pour quiconque s'intéresse au droit des affaires et au droit international. Pour cette étudiante de 2e année au baccalauréat, ce voyage était l'accomplissement d'un rêve d'enfance.

Après deux mois de préparatifs et seize heures de vol, me voilà enfin arrivée en terre chinoise! Pour mon tout premier voyage à l'extérieur du Canada, je n'avais pas choisi une destination dont la culture et le mode de vie se rapprochaient des nôtres et aussi un temps de vol des plus courts. Mais pour moi qui rêvais à la Chine depuis si longtemps, il n'y avait plus aucun obstacle à mon épreuve.

Une fois sortie de l'aéroport, le choc culturel se fait déjà sentir; il y a tant de taxis qui veulent nous courtiser et surtout, nous embarquer. Mais il fallait absolument en prendre un ayant sa fiche d'immatriculation car avec la barrière linguistique, il est très facile de se faire avoir. Une fois embarquée et en direction de l'hôtel, c'est l'émerveillement. Avec mes deux comparses de voyage, nous essayons déjà de trouver et de comparer tout ce qui est différent du Canada. Le chauffeur est très sympathique et essaie de nous faire la conversation, mais aucune chance possible de communiquer, le mandarin étant une langue très complexe à apprendre et surtout, à maîtriser. Je dirais que ce fut très frustrant à certains moments du voyage de ne pas se faire comprendre, alors il a fallu s'armer de patience et gesticuler, parfois sans grand résultat.

Déjeuners copieux

On peut casser la croûte sur la rue.

Je me suis alors installée dans la chambre du petit hôtel où nous étions hébergés. Comme c'était l'heure du souper et que les repas compris étaient seulement ceux du déjeuner et du dîner pour les deux premières semaines, je suis partie à pied aux environs afin de voir ce que nous réservaient les restaurants du coin. On nous avait fortement recommandé de se fondre à la masse, de s'intégrer le plus rapidement possible à la vie «locale» afin de vivre au maximum notre échange culturel. Dans un pays comme la Chine, il faut tout de même rester prudent car les habitudes alimentaires sont carrément différentes des nôtres. Le plus difficile a été de s'habituer aux déjeuners : les Chinois mangent de la viande, des pâtes et des légumes, comme aux autres repas. Nous avons même été quelques étudiants à avoir attrapé la «tourista du voyageur», à la suite d'une visite dans un restaurant où la fondue chinoise est très convoitée, communément appelée le hot pot. Comme les Chinois ont de petits appartements, les rassemblements se font généralement dans les restaurants. Or, il y a un énorme choix, pour tous les goûts, en passant par des chaînes américaines telles que McDonald's et Poulet Frit Kentucky, qui font le bonheur des enfants! Une spécialité à découvrir reste le canard laqué.

Sur les bancs d'école

Un transporteur nous attend.

Le surlendemain de notre arrivée, c'est le début des cours. À cinq minutes de marche se trouve la China University of Science Politic and Law, pour les étudiants de 2e et 3e cycles en droit. C'est à cet endroit que je dois suivre mes cours pour les quatre prochaines semaines. Les professeurs ont été choisis pour chacune de leur spécialité, chacun d'entre eux ayant préparé des cours bien chargés. J'ai dû me faire l'oreille, tout comme mes condisciples, sur l'anglais difficilement prononcé des professeurs chinois! Mais ce fut réellement passionnant d'apprendre le fonctionnement du système juridique d'un pays anciennement communiste, mais qui vit toujours sous l'influence de ce régime. Par exemple, pour le cours sur les droits humains, le professeur semblait très prudent sur la matière enseignée, le gouvernement chinois contrôlant encore indirectement les faits et gestes de ses habitants. J'ai trouvé difficile de constater que la peine de mort et les travaux forcés sont encore en vigueur en 2007.

Visites manquantes

Stéphanie et les Wong face à la Grande muraille.

Au cours de ce voyage, j'ai eu l'occasion de visiter plusieurs sites touristiques et quelques endroits plus officiels, tels que l'ambassade canadienne et un bureau d'avocats chinois. Les Chinois sont des gens très croyants, les temples étant des endroits très convoités par ceux-ci. Le temple des Lamas, le parc des Collines parfumées, la tour du Tambour, le temple du Ciel, pour n'en nommer que quelques-uns, sont de magnifiques endroits à découvrir, pour la beauté de la nature et pour le calme qui y règne. Mon souhait le plus cher était de pouvoir visiter la Grande muraille de Chine. Située à environ une heure de la ville, elle renferme une histoire assez impressionnante quant à sa construction et à sa longueur, qui servait à protéger les frontières chinoises des autres pays.

Comme c'était mon 1er voyage, je ne savais aucunement à quoi m'attendre. J'avais quelques appréhensions, mais sans plus. J'ai été agréablement surprise de m'acclimater aussi rapidement au mode de vie chinois, mais un peu déçue d'avoir été freinée par de petits problèmes intestinaux! Malgré tout, l'échange entre étudiants québécois et chinois fut très enrichissant. Ces derniers sont très curieux de voir à quel point nous sommes aventuriers et extravertis. Et nous de constater à quel point ils se conforment au mode de vie que leurs parents prônaient et aux idéologies strictes, lesquelles leur sont soumises dès leur plus jeune âge.

Les quatre semaines du programme d'été se sont déroulées si rapidement, sans que j'aie le temps d'en profiter davantage. Mais bon, comme je ne pouvais pas me permettre de poursuivre la découverte de l'Asie, je me suis fait la promesse d'y retourner dans un avenir rapproché. Et me revoilà en sol canadien, prête à travailler pour le reste de l'été!